Les évenements heure par heure
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Voici heure par heure les principaux événements liés aux violences urbaines qui ont fait
suite à la mort de deux jeunes, électrocutés à Clichy-sous-Bois.


MARDI 8 NOVEMBRE

19h45 - Copenhague Le Danemark recommande une "vigilance accrue" à ses ressortissants qui se trouvent dans les banlieues de Paris.

19h45 - Bobigny Le tribunal correctionnel de Bobigny prononce au moins sept peines de 1 à 4 mois de prison ferme à l'encontre de jeunes de Seine-Saint-Denis.

19h40 - Dijon Un jeune homme de 21 ans est condamné en comparution immédiate à 10 mois de prison dont 6 avec sursis et mise à l'épreuve, pour l'incendie d'un local à poubelles à Chenôve.

19h40 - Paris Le mouvement protestant de la Mission populaire évangélique dénonce "le feu dans les quartiers" "après trop longtemps de consommation marchande comme seul horizon et d'exclusion sociale comme seule perspective".

19h30 - Lille Plusieurs arrêts de bus desservant des villes de la métropole lilloise ne sont plus desservis.



19h30 - Paris Le président de l'association de maires "Ville et banlieues de France", Pierre Bourguignon (PS), indique que son association et de nombreux élus ont "alerté depuis un moment" les pouvoirs publics.

19h30 - Stains Environ 200 personnes sont rassemblées à Stains en hommage à Jean-Jacques Le Chenadec, décédé lundi des suites d'une agression.

19h30 - Paris Le groupe UDF du Conseil général des Hauts-de-Seine apporte son soutien à l'action de Nicolas Sarkozy.

19h30 - Paris Le groupe UMP au Conseil de Paris "regrette" "l'attitude idéologique" affichée selon lui par le maire de Paris "qui utilise l'excuse ou la victimisation des fauteurs de trouble pour justifier l'injustifiable".

19h30 - Paris Le Collectif des musulmans de France, proche de l'intellectuel Tariq Ramadan, lance un appel au calme.

19h30 - Paris Nicolas Sarkozy a reçu les syndicats de police représentatifs, afin d'évoquer avec eux les violences urbaines, selon des syndicats policiers.

19h20 - Paris L'Union des familles laïques demande dans un communiqué au gouvernement d'assurer "l'ordre social et républicain" pour "les citoyens des banlieues" qui "ont droit à la sécurité".

19h15 - Paris Hamlaoui Mekachera, ministre délégué aux Anciens combattants, souligne que "tous les enfants de France" ont "les mêmes droits et les mêmes devoirs".

19h10 - Manama Des millions de travailleurs expatriés endurant mauvais traitements et injustice dans les pays du Golfe constituent une "bombe à retardement" pouvant conduire à des violences du type de celles que connaît actuellement la France, estime un analyste arabo-américain.

19h05 - Stains La police judiciaire de Seine-Saint-Denis lance un appel à témoins après la mort de Jean-Jacques Le Chenadec.

19h00 - Asnières Le Syndicat général de la police FO dément qu'il ait été demandé à la police "d'encadrer" un "comité asniérois de veille citoyenne," créé par la mairie pour "venir en appui" aux forces de l'ordre.

Entre 18h00 et 19h00

18h55 - Lyon André Gérin, député du Rhône et maire (PCF) de Vénissieux, appelle à la mise en place d'un "plan Orsec pour les six prochains mois", dans une lettre adressée lundi au président de la République.

18h50 - Toulouse Un autobus a été incendié par un groupe de jeunes gens vers 18HOO, dans le quartier sensible de la Reynerie, une partie du Mirail, annoncent les pompiers.

18h45 - Paris Paris fait l'objet d'une "surveillance renforcée" après les incendies de voitures dans plusieurs arrondissements, même si la situation "n'est pas comparable" aux violences en banlieue, selon des sources municipales.

18h45 - Le Havre Voiture incendiée: huit mois de prison ferme pour deux jeunes du Havre.

18h40 - Stains Nicole Le Chenadec, la veuve de l'homme mortellement agressé à Stains, déclare que son "mari se faisait provoquer par des jeunes depuis un an" et que cette agression "ne vient pas forcément des émeutes" actuelles.

18h35 - Clichy-sous-Bois Le jeune Muhittin Altun, gravement brûlé en se réfugiant avec ses deux camarades dans un transformateur électrique le 27 octobre, appelle, depuis son lit d'hôpital, à "l'arrêt" des violences.

18h00 - Paris Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque estime qu'on est "en train de payer", avec la crise dans les banlieues, "20 ou 25 ans" de "désinvestissement de l'Etat" et qu'il faut, "après le retour au calme", avoir une "vraie politique" en faveur des banlieues.

18h00 - Rennes Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien affirme que la communauté éducative n'a "pas à culpabiliser" après les attaques des derniers jours contre des établissements scolaires.

Entre 17h00 et 18h00

17h50 - Bordeaux Deux jeunes de la banlieue bordelaise sont condamnés à des peines de trois mois et six mois de prison ferme en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour des faits de violences urbaines commis dans la nuit de samedi à dimanche.

17h50 - Paris La police a interpellé trois jeunes de 14 à 18 ans qui avaient lancé des appels à l'émeute sur des blogs, apprend-on de sources judiciaire et policière.

17h45 - Paris Quatre bureaux de poste ont été incendiés entraînant leur fermeture provisoire, indique une porte-parole de La Poste, tandis que plusieurs agences bancaires ont subi des dégâts à Evreux.

17h45 - Paris Quatre-vingt-trois personnes ont été écrouées en France depuis le début des violences urbaines, selon un communiqué du ministère de la Justice.

17h40 - Alger Les violences urbaines font la Une de la presse algérienne qui titre : "Le gouvernement français dans l'impasse", "Paris à l'épreuve de ses banlieues", "les banlieues en flammes", "l'intifada des banlieues" ou encore "un 5 octobre à la française" (en référence à la révolte des jeunes Algériens en 1988 qui avait coûté la vie à 400 personnes et mené à la chute du parti unique).

17h40 - Paris Le coût moyen d'indemnisation d'un véhicule détruit en totalité est de l'ordre de 3.000 euros, selon un assureur, mais l'incendie n'étant pas une garantie obligatoire, toutes les voitures incendiées pendant les violences urbaines ne seront pas indemnisées.

17h35 - Kiev L'Ukraine recommande à ses ressortissants de ne pas aller dans les zones de France affectées par les émeutes.

17h35 - Prague Le ministère tchèque des Affaires étrangères recommande une "prudence accrue" aux ressortissants tchèques qui se rendent en France, surtout dans les banlieues de Paris et d'autres grandes villes.

17h35 - Colombes Le bébé de treize mois, qui se trouvait avec sa maman dans un bus qui a essuyé des jets de pierre, dimanche à Colombes (Hauts-de-Seine), est sorti indemne de ces violences, contrairement à ce qui avait été annoncé auparavant.

17h30 - Paris Le syndicat d'enseignants des collèges-lycées Snalc-CSEN exprime son "inquiétude" pour les professeurs, face à la situation dans les banlieues.

17h30 - Paris Le Snes-FSU, principal syndicat des collèges-lycées, estime que "l'ordre républicain, aujourd'hui sur toutes les lèvres, ne se restaurera pas à coup de matraque et de prison ferme", au 12e jour d'émeutes en banlieue parisienne et en province.

17h15 - Paris Le Parti socialiste demande l'instauration sans délai d'un fonds de soutien national aux victimes des exactions commises dans les banlieues.

17h15 - Paris Le Syndicat de la magistrature (SM, gauche) dénonce une "escalade répressive" dans les choix du gouvernement pour endiguer les violences urbaines.

17h15 - Paris Le Centre national des indépendants et paysans (CNI), mouvement associé à l'UMP, demande "l'intervention de l'armée" pour rétablir le calme dans les banlieues et en province, parlant d'un "climat insurrectionnel inacceptable".

17h10 - New York Les émeutes en France n'ont à ce jour pas eu d'impact sur le trafic de touristes américains voyageant à Paris ou vers d'autres destinations françaises, indiquent des professionnels du secteur.

17h05 - Paris Trois cocktails-Molotov ont été jetés dans la nuit de dimanche à lundi contre la façade du domicile du maire UMP de Villepinte (Seine-Saint-Denis) Martine Valleton, indique cette dernière.

17h00 - Paris Marielle de Sarnez, vice-présidente exécutive de l'UDF, estime que l'intervention du président Jacques Chirac dimanche soir à l'Elysée sur les violences urbaines a été surtout "symbolique", et que le chef de l'Etat n'a fait qu'"effleurer" la question.

Entre 16h00 et 17h00

16h55 - Bobigny Le député-maire UMP du Raincy (Seine-Saint-Denis), Eric Raoult, annonce avoir pris un arrêté instaurant un "couvre-feu exceptionnel" sur sa ville à partir de ce lundi soir.

16h55 - Paris La radio Beur FM condamne "de toutes ses forces" les violences dans les banlieues, parce que leurs jeunes auteurs "en seront les principales victimes".

16h55 - Paris La fédération FO des Finances dénonce les dégradations contre des bâtiments administratifs et apporte "son total soutien" aux agents des finances "victimes de ces agissements".

16h50 - Paris Le président Jacques Chirac déplore la "ghettoïsation des jeunes d'origine africaine ou nord-africaine" dans les quartiers sensibles, ainsi que "l'incapacité de la société française à les accepter pleinement", selon son homologue lettone Vaira Vike-Freiberga.

16h50 - Paris Le dirigeant du Front National (FN) Jean-Marie Le Pen juge la situation dans les banlieues "extrêmement grave". Selon lui, elle contient "les prémisses d'une guerre civile".

16h40 - Evreux Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy appelle à la défense de "l'ordre de la République" contre "l'ordre des bandes", lors d'une visite à Evreux (Eure) où des affrontements se sont déroulés dans la nuit de samedi à dimanche.

16h40 - Paris La CFDT estime que "la société civile" doit "être associée aux solutions" dans les quartiers sensibles où "les jeunes sont frappés plus durement que d'autres par le chômage, la crise du logement et les discriminations, en particulier à l'embauche".

16h35 - Ankara L'interdiction du port du voile islamique à l'école en France constitue l'une des raisons des troubles dans les banlieues françaises, affirme le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, cité par la presse turque.

16h35 - Washington "Pourquoi Paris brûle", "Rage rue Picasso", "Poudrière de la colère", "Les dirigeants français dans une situation brûlante": la multiplication des émeutes dans les banlieues françaises retient l'attention des médias américains, dont certains se demandent jusqu'où ira la révolte.

16h30 - Paris La France, première destination touristique mondiale, n'a pas encore enregistré de baisse de fréquentation ni d'annulation de séjour, après 11 nuits de violences en banlieue. Cependant, "il ne faudrait pas que ça dure", note le ministre délégué au Tourisme Léon Bertrand.

16h25 - Paris Il faut "réinvestir le terrain des banlieues, cité par cité", "miser sur l'éducation" et "retrouver des mines d'emplois non qualifiés", affirme le directeur de l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (Injep) Hervé Mecheri.

16h25 - Bruxelles Le chef de la diplomatie française Philippe Douste-Blazy déclare que la France "n'est pas un pays dangereux" et précise avoir "rassuré" ses homologues, leur disant que "la France est toujours un pays où l'on peut se rendre".

16h25 - Moscou Le leader ultra-nationaliste russe Vladimir Jirinovski, coutumier de déclarations choquantes, livre son interprétation des violences dans les banlieues parisiennes: il s'agit d'un complot des services spéciaux américains.

16h20 - Paris Le conseil général annonce que des "mesures de gardiennage" ont été prises dans une quarantaine de collèges de Seine-Saint-Denis sur les 116 que compte le département, pour éviter que les établissements soient touchés par les émeutes qui sévissent depuis douze jours.

16h15 - Paris La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) appelle à "la restauration de l'ordre républicain", qui "doit être la première des priorités" face aux violences urbaines.

16h10 - Bobigny Un jeune homme de 19 ans est condamné par le tribunal correctionnel de Bobigny à 10 mois d'emprisonnement dont 6 avec sursis, pour avoir lancé un cocktail-Molotov sur des policiers samedi à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

16h05 - Versailles Les incidents "particulièrement graves" actuels sont "le fait de bandes organisées" et sont destinés à "contester l'ordre républicain", estiment Henri Cuq, ministre délégué aux Relations avec le Parlement, et Gérard Larcher, ministre délégué à l'Emploi, élus des Yvelines.

Entre 15h00 et 16h00

15h55 - Paris La fédération nationale des collectifs de défense et de développement des services publics indique que le rôle des services publics dans les banlieues sera l'un des thèmes de la manifestation du 19 novembre à Paris pour la défense des services publics.

15h50 - Paris La présidente de Lettonie Vaira Vike-Freiberga déclare avoir discuté "en détail" des émeutes dans les banlieues lors d'un déjeuner avec Jacques Chirac à l'Elysée, alors que ces violences font les unes de la presse internationale.

15h45 - Paris Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, met en garde contre l'amalgame entre islam et "vandalisme", qui aboutirait à "accabler tous les musulmans sans distinction ni preuve de leur quelconque responsabilité" dans les violences urbaines.

15h35 - Paris Brice Hortefeux, secrétaire général délégué de l'UMP, affirme qu'il n'y a "pas de confusion dans l'esprit de Nicolas Sarkozy entre les racailles et les habitants des banlieues".

15h35 - Paris Les parents d'élèves de la FCPE estiment que les émeutes urbaines qui agitent depuis douze jours la banlieue parisienne "ne sauraient malheureusement surprendre", même si ses "formes violentes" sont "inacceptables".

15h30 - Paris Le PS attend de Dominique de Villepin "un discours fort, avec des propositions concrètes", au lendemain de celui, "déconnecté", de Jacques Chirac, déclare lundi la porte-parole socialiste Annick Lepetit au cours du point de presse hebdomadaire du parti.

15h25 - Londres Le Premier ministre britannique Tony Blair affirme, lors de sa conférence de presse mensuelle, qu'il ne faut "jamais être complaisant" face à des troubles tels ceux que connaît la France aujourd'hui.

15h20 - Paris Le sénateur Hubert Haenel (UMP, Haut-Rhin) propose dans un communiqué de "faire appel aux réservistes de la gendarmerie nationale" pour faire face à la situation dans les banlieues en crise.

15h15 - Paris Léon Bertrand, le ministre délégué au Tourisme, déclare que les violences en banlieues "risquent de poser un problème à terme pour le tourisme si les événements se poursuivent, mais jusqu'à présent le tourisme n'est pas visé".

15h15 - Paris Le rôle des services publics dans les banlieues sera l'un des thèmes de la manifestation du 19 novembre à Paris pour la défense des services publics, indique la fédération nationale des collectifs de défense et de développement des services publics.

15h15 - Cergy Le préfet du Val-d'Oise Christian Leyrit a pris des arrêtés interdisant dans le département la vente au détail et "le transport de carburant dans tout récipient", pour lutter contre les violences urbaines.

15h10 - Saint-Etienne La Société des transports en commun de l'agglomération stéphanoise (STAS), dont l'activité est interrompue depuis dimanche après-midi à la suite de l'incendie criminel d'un bus, reprendra son activité mardi matin, annonce la direction.

15h10 - Paris Le Conseil régional du culte musulman (CRCM) Ile-de-France Est lance un appel "à un retour au calme et à la sérénité" et invite les mosquées à organiser des rencontres avec les jeunes pour le rétablissement du dialogue.

15h05 - Mulhouse Un jeune homme de 20 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin) à quatre mois d'emprisonnement ferme pour avoir jeté une pierre sur un véhicule de police et avoir injurié des policiers.

Entre 14h00 et 15h00

14h40 - Nice Le dernier week-end a été marqué par une "forte hausse" des dégradations dans les Alpes-Maritimes, déclare le président du Conseil général Christian Estrosi lors d'une visite dans une caserne de pompiers.

14h35 - Paris Le ministre délégué au Tourisme, Léon Bertrand, estime que le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, "ne détient qu'une partie de la réponse" au problème de la violence des banlieues.

14h30 - Paris Le ministre de la Justice Pascal Clément annonce l'arrestation de trois jeunes qui appelaient chacun à l'émeute sur leur blog.

14h30 - Paris Plusieurs dizaines d'élus socialistes lancent un "appel pour leurs villes" dans lequel ils demandent sept mesures d'urgence et des décisions à moyen terme pour faire face aux violences urbaines et permettre "le retour rapide de la paix civile et de l'ordre républicain".

14h25 - Paris Les députés UMP Nicolas Dupont-Aignan et Georges Fenech annoncent avoir déposé une proposition de loi visant à durcir la législation "anti-émeute" et à élargir la possibilité d'usage d'armes par la police nationale.

14h20 - Paris Valérie Pécresse, porte-parole de l'UMP, juge "normal" que l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) "utilise la fatwa pour appeler les jeunes au calme" dans les banlieues, lors de la conférence de presse hebdomadaire de son parti.

14h10 - Paris Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, estime en évoquant les violences urbaines devant des journalistes que le modèle français de l'intégration a "besoin d'être refondé".

14h05 - Paris Julien Dray, porte-parole du PS, répond à la proposition de l'UMP d'une "union de tous les républicains" face aux violences dans les banlieues, en demandant au gouvernement d'"agir d'abord".

14h05 - Paris Noël Mamère (Verts), député-maire de Bègles (Gironde), accuse le président Jacques Chirac de "cécité", au lendemain de ses déclarations sur les violences dans les banlieues, et dit attendre du gouvernement "autre chose que du rapiéçage".

14h00 - Paris Dans une lettre ouverte au Premier ministre Dominique de Villepin, Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France (MPF), préconise d'instaurer "d'urgence" un couvre-feu pour les jeunes dans les villes de 30.000 habitants, en raison des violences urbaines et appelle à un rassemblement "pour l'unité de la République" mardi.

Entre 13h00 et 14h00

13h55 - Toulouse Le bilan définitif des violences urbaines de la nuit de dimanche à lundi à Toulouse a été réévalué à 44 véhicules brûlés, dont trois bennes à ordures, tandis qu'administration et politiques locaux recherchent des solutions à la crise actuelle.

13h55 - Paris La mutuelle d'assurance des collectivités locales (SMACL) estime à près de 21 millions d'euros les indemnisations qu'elle devrait verser après les violences urbaines, soit trois fois plus qu'à la veille du week-end.

13h40 - Paris Le Syndicat des enseignants (SE-Unsa) appelle dans un communiqué les autorités publiques à tout mettre en oeuvre pour que la scolarité puisse se poursuivre dans les écoles qui ont été incendiées ces derniers jours lors de violences urbaines.

13h40 - Paris Nicolas Sarkozy déclare que la grenade lacrymogène dont les gaz sont entrés dans la mosquée Bilal de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) le 31 octobre en marge des violences urbaines "n'a pas éclaté dans la mosquée".

13h35 - Paris Trois personnes, dont un mineur, ont été interpellées pour avoir animé des blogs qui appelaient à attaquer des policiers et des commissariats, selon des sources judiciaires.

13h35 - Paris La mairie d'Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) annonce la mise en place un "comité asniérois de veille citoyenne" pour "venir en appui" au travail des forces de l'ordre contre les violences urbaines.

13h35 - Paris Le porte-parole de l'UMP Luc Chatel appelle "tous les républicains" à "s'unir" face aux violences urbaines car "le choix n'est pas entre Villepin, Sarkozy et les autres, mais entre la République et le chaos", "la République et les voyous".

13h15 - Paris Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, lance un appel "à la cohésion nationale" en soulignant : "Nous avons besoin de tous (...) afin que l'ordre républicain soit rétabli".

13h15 - Paris Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, se déclare "très préoccupé" par la situation dans les banlieues, appelant le gouvernement à "investir" dans l'emploi, la formation, la lutte contre les discriminations et le logement.

13h15 - Paris L'UNSA-police et le Syndicat national des policiers en tenue (SNPT) appellent les policiers "à conserver leur sang-froid" et leur "professionnalisme" face aux violences urbaines.

13h10 - Paris Le secrétaire général de l'Unsa, Alain Olive, souligne que "les policiers" mobilisés dans les banlieues sont "sur le fil du rasoir" et souhaite qu'il ne se produise pas de drame lors des violences dans des quartiers qui "cumulent tous les handicaps".

13h05 - Paris Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, appelle "les pouvoirs publics à accepter de renouer un contact direct avec une population qui s'estime exclue" dans les banlieues, lors d'un point de presse avec Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF.

13h05 - Paris Jean-Jacques Le Chenadec, dans le coma après avoir été victime d'une agression qui pourrait être liée aux violences urbaines vendredi soir à Stains (Seine-Saint-Denis), est décédé, annonce sa veuve qui était reçue par Nicolas Sarkozy.

13h00 - Paris Le ministre de la Justice Pascal Clément recommande "la plus grande fermeté" à l'égard des auteurs de violences urbaines, notamment les récidivistes, à l'issue d'une réunion à la Chancellerie avec des procureurs.

Entre 12h00 et 13h00

12h55 - Paris Une école maternelle située à Achères (Yvelines) a été incendiée dans la nuit de vendredi à samedi et les enfants ont été scolarisés dans un nouveau bâtiment lundi, apprend-on auprès de l'inspection académique des Yvelines.

12h55 - Paris Jean-Jacques Le Chenadec, dans le coma après avoir été victime d'une agression qui pourrait être liée aux violences urbaines vendredi soir à Stains (Seine-Saint-Denis), est décédé, annonce sa veuve qui était reçue par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

12h40 - Paris La chaîne France 3 décide de ne plus annoncer dans ses journaux nationaux le nombre de voitures incendiées lors des violences urbaines, déclare le directeur général adjoint chargé de l'information de France 3, Paul Nahon.

12h40 - Lisbonne Le Portugal assure le gouvernement français de son "soutien dans la détermination à rétablir l'ordre" dans les banlieues de Paris et de province qui ont connu une onzième nuit d'émeutes, déclare son secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Fernando Neves.

12h35 - Berlin Le porte-parole adjoint du gouvernement allemand estime que les émeutes qui agitent depuis dix jours les banlieues françaises sont un "avertissement" pour toutes les démocraties, qui doivent renforcer les politiques d'intégration de leurs populations immigrées.

12h35 - Paris La présidence de l'Assemblée nationale annonce que les députés débattront mardi à 15H00 en séance plénière de la situation dans les banlieues, après une déclaration du Premier ministre sur "les violences urbaines".

12h35 - Paris Neuf jeunes, dont un mineur de 17 ans, ont été interpellés dimanche soir et placés en garde à vue à Paris pour des dégradations et la tentative d'incendie d'un dépôt-vente, perpétrées dans la capitale, apprend-on de source judiciaire.

12h25 - Rome Le maire de Rome, Walter Veltroni, estime que Paris a "un problème d'intégration". Pour lui, les deux capitales européennes sont "dans des situations différentes" car les Romains font "un grand travail de cohésion sociale dans les banlieues".

12h25 - Paris Le PS attend de Dominique de Villepin "un discours fort, avec des propositions concrètes", au lendemain de celui "déconnecté" de Jacques Chirac, déclare la porte-parole socialiste Annick Lepetit.

12h20 - Paris L'UMP appelle "tous les républicains" à "s'unir" face aux violences dans les banlieues, car "le choix n'est pas entre Villepin, Sarkozy et les autres, mais entre la République et le chaos", déclare à la presse le porte-parole de l'UMP Luc Chatel.

12h15 - Paris La Ligue des droits de l'Homme (LDH) demande un "changement radical de politique gouvernementale" jugeant, à propos des appels à la démission de Nicolas Sarkozy, qu'il "est illusoire de personnaliser des responsabilités qui concernent le gouvernement en son entier".

12h15 - Berlin Le ministère allemand des Affaires étrangères préconise "une prudence particulière pour les déplacements dans les agglomérations françaises".

12h10 - Paris Le ministre de la Justice Pascal Clément indique selon un bilan dressé lundi matin que soixante-deux personnes ont été écrouées à la suite des violences en Ile-de-France.

12h05 - Paris Le SNUipp-FSU, premier syndicat d'enseignants des écoles, exprime "son intense émotion" et son "sentiment de terrible gâchis" devant les incendies d'écoles survenus ces derniers jours.

12h00 - Paris Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France (MPF), préconise d'instaurer "d'urgence" un couvre-feu pour les jeunes dans les villes de 30.000 habitants, en raison des violences urbaines.

Entre 11h00 et 12h00

11h55 - Paris Le maire socialiste de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) Michel Pajon suggère l'intervention de l'armée dans les quartiers touchés par les violences urbaines, affirmant que la situation est "dramatique".

11h55 - Bordeaux La préfecture de Gironde indique dans un nouveau bilan qu'une quinzaine de véhicules ont été incendiés dans la nuit de dimanche à lundi dans la banlieue de Bordeaux et précise que sept personnes ont été interpellées.

11h50 - Paris André Gérin, député du Rhône et maire PCF de Vénissieux, estime que l'appel à la démission du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, lancé vendredi par son parti, "est une faute politique qui ne grandit pas la gauche".

11h50 - Grenoble Une école primaire et maternelle de La Tour du Pin (Isère) a fait l'objet d'un incendie d'origine criminelle vers 07H00 mais l'intervention rapide des pompiers a limité les dégâts à la bibliothèque de l'établissement, apprend-on de source municipale.

11h45 - Paris L'union syndicale Solidaires demande une "rupture" avec les "orientations libérales actuelles" pour résorber la "crise sociale" mise en exergue par les "affrontements" dans les banlieues et réclame le départ du ministre de l'Intérieur.

11h30 - Paris Le président du groupe UMP du Conseil régional d'Ile-de-France Roger Karoutchi, annonce qu'il va réunir jeudi à Paris l'ensemble des maires et des parlementaires UMP de la région, afin de "coordonner la réflexion, la concertation et l'action" face aux violences urbaines.

Entre 10h00 et 11h00

10h50 - Bucarest La presse de Bucarest craint une propagation en Europe des violences survenues ces derniers jours dans les banlieues de Paris et d'autres villes en France, évoquant même le risque d'une "eurointifada", selon le journal Cotidianul.

10h50 - Paris Le député PS du Val-d'Oise Dominique Strauss-Kahn demande un "plan d'intervention d'urgence" pour endiguer les violences urbaines en proposant des mesures concrètes.

10h40 - Paris Le président du conseil général de Seine-Saint-Denis, Hervé Bramy (PCF), invite le Premier ministre à le rencontrer dans son département, "berceau" des violences urbaines depuis le 27 octobre.

10h40 - Paris L'ancien Premier ministre Lionel Jospin qualifie de "préoccupante et désastreuse" la situation dans les banlieues, en critiquant "le gouvernement qui s'était tant vanté de son savoir faire en matière de sécurité".

10h35 - Paris Le ministre délégué aux Collectivités territoriales Brice Hortefeux estime sur Canal Plus que "Nicolas Sarkozy a dérangé beaucoup de monde" en "donnant un coup de pied dans la fourmilière" des trafics en banlieue.

10h30 - Lyon Le président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) de Rhône-Alpes, Azzedine Gaci, annonce qu'il va donner des instructions aux imams de la région afin que ceux-ci appellent à l'apaisement face aux violences urbaines, lors de la prière de vendredi.

10h25 - Paris La FSU appelle, dans un communiqué évoquant la situation dans les banlieues, le gouvernement à "modifier profondément une politique qui va à l'inverse de ce qui est nécessaire" et a demandé à "être reçue d'urgence" par le Premier ministre.

10h20 - Paris Les Verts expriment dans un communiqué leur "grande inquiétude face à l'incompréhension du président de la République et du gouvernement", considérant que "la répression, comme unique réponse" aux violences urbaines "agit comme une provocation supplémentaire".

10h20 - Paris Le studio de production TV d'Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) qui a été détruit dans la nuit de dimanche à lundi par un incendie d'origine criminelle abritait une partie des décors du "Maître du zodiaque", la grande série d'été de TF1 actuellement en tournage, annonce la direction de la chaîne.

10h05 - Lyon Plus de 120 véhicules ont été incendiés dans la nuit de dimanche à lundi dans les agglomérations de Lyon et Saint-Etienne où plus de 20 personnes ont été interpellées, selon les pompiers et la police.

10h00 - Tokyo Le gouvernement japonais recommande à ses ressortissants de ne pas se rendre dans les zones de France affectées par les émeutes urbaines.

Entre 9h00 et 10h00

9h55 - Strasbourg Une bibliothèque municipale a été incendiée par un jet de cocktail molotov à Béthancourt, dans la banlieue de Montbéliard (Doubs), où deux bus et une vingtaine de véhicules ont également brûlé dans la nuit, selon la gendarmerie.

9h50 - Londres Le ministère britannique des Affaires étrangères recommande aux Britanniques voyageant en région parisienne dans les secteurs touchées par la violence urbaine d'être "extrêmement vigilants".

9h45 - Toulouse Trente-sept voitures ont été brûlées dans la nuit à Toulouse contre cinquante la nuit précédente, une baisse due à une accalmie à partir de minuit.

9h40 - Paris Dominique Strauss-Kahn, député socialiste du Val-d'Oise, demande à Nicolas Sarkozy de "se concentrer sur son travail" de ministre de l'Intérieur, en affirmant qu'il a "trop d'activités" et est "aujourd'hui dépassé".

9h40 - Perpignan Une voiture bélier incendiée a été précipitée dans la nuit contre la façade d'un poste de police, fermé la nuit, dans la quartier du Moulin à Vent, au sud de Perpignan qui a connu cinq incendies volontaires de véhicules.

9h20 - Paris 1.408 véhicules ont été incendiés et 395 personnes interpellées en France dans la nuit lors des violences dans les banlieues, selon le bilan définitif de la direction générale de la police nationale.

9h10 - Marseille Dix-neuf véhicules ont été incendiés dans la nuit dans le département du Var et 21 autres dans le département du Vaucluse à la suite de violences urbaines qui n'ont pas donné lieu à des affrontements avec les forces de l'ordre, selon les pompiers.

9h00 - Paris Le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé souligne, sur France Inter, que malgré "la situation très difficile" provoquée par les violences urbaines des dix derniers jours, "des actions énormes ont été conduites, avec des résultats très positifs" dans les quartiers sensibles.

Entre 8h00 et 9h00

8h40 - Sidney Le gouvernement australien condamne les violences qui secouent les banlieues françaises et recommande la prudence à ses ressortissants présents ou appelés à se rendre dans l'Hexagone.

8h30 - Paris Laurence Parisot, la présidente du Medef, juge sur Europe 1 "très grave" la situation créée par les violences dans les banlieues, affirmant que "la priorité des priorités" était "le rétablissement de l'ordre.

8h15 - Paris François Hollande, premier secrétaire du PS, estime que Jacques Chirac "aurait dû parler plus tôt et dire clairement quelle était la politique de l'Etat", alors que depuis onze nuits "des populations entières vivent l'enfer" avec la flambée de violences dans les banlieues.

8h10 - Bordeaux Dix-neuf véhicules ont été incendiés dans la nuit dans la banlieue de Bordeaux, indique la préfecture de Gironde, précisant que deux personnes ont été interpellées pour des jets de pierre contre la police.

Avant 8h00

7h50 - Strasbourg Près d'une soixantaine de véhicules ont été incendiés en Alsace, dans la nuit de dimanche à lundi, principalement dans les agglomérations de Strasbourg, Mulhouse et Colmar, selon les pompiers.

5h30 - Paris L'Union des organisations islamiques de France (UOIF) face aux évènements "graves et répétés" qui secouent plusieurs quartiers, appelle les jeunes musulmans concernés à "calmer leur colère, à méditer et à se conformer à la fatwa" édictée dimanche.

5h10 - Lille Quelques bâtiments et de nombreux véhicules ont à nouveau été touchés par des incendies qui n'ont pas fait de victime, dans la nuit de dimanche à lundi, dans le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, annoncent les préfectures, les pompiers et la police.

4h00 - Paris 839 véhicules incendiés et 186 interpellations ont été enregistrés en France pour la nuit de dimanche à lundi, selon un bilan provisoire de la direction générale de la police nationale.

3h45 - Londres Selon des journaux britanniques, la violence qui perdure dans les banlieues françaises montre l'échec du contrat républicain et notamment de l'intégration économique en raison d'un chômage fort.

2h55 - Sète Deux cocktails molotov sont lancés contre le bâtiment du presbytère de l'église de l'Ile de Thau à Sète sans faire de dégâts.

1h20 - Montceau-les-Mines Un feu de voitures se propage à une usine de fabrication de robots ménagers à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), détruisant des entrepôts.

00h55 - Paris L'UMP salue "la fermeté et la détermination du président de la République en fixant comme priorités le retour à l'ordre et le respect de la loi".

00h50 - Nice Une vingtaine de voitures ont brûlé depuis le début de la soirée dans différents quartiers de Nice.

00h35 - Paris Trente-quatre policiers ont été légèrement blessés dans la première partie d'une onzième nuit de violences lors de laquelle les forces de l'ordre ont comptabilisé 528 véhicules incendiés et procédé à 95 interpellations.

00h10 - Lyon Huit individus sont interpellés dans l'agglomération lyonnaise où au moins une quinzaine de véhicules ont été incendiés en début de soirée.

00h10 - Orléans Incendies de voitures et actes de violence ont à nouveau éclaté dans plusieurs villes du grand ouest touchées par des violences depuis 48 heures, notamment à Orléans où des affrontements ont opposé policiers et casseurs cagoulés.

00h00 - Lille De nouveaux incendies, essentiellement de véhicules, ont été déclenchés dans la soirée dans le Nord et en Picardie.
Posté le lundi 07 novembre 2005 à 17:44
Modifié le mercredi 09 novembre 2005 à 00:59
1.408 véhicules brûlés, 395 interpellations
1.408 véhicules brûlés, 395 interpellations
1.408 véhicules brûlés, 395 interpellations



C'est le bilan officiel et définitif de la nuit de dimanche 6 à lundi 7 novembre, 11e nuit d'émeutes. La violence est montée d'un cran. Les policiers ont été la cible de tirs de grenaille. Le mouvement s'intensifie en province Les affrontements ont fait 32 blessés dont 29 policiers.

1.408 véhicules incendiés et 965 interpellations ont été enregistrés en France pour la nuit de dimanche 6 à lundi 7 novembre selon le bilan définitif de la direction générale de la police nationale, le bilan le plus lourd depuis le 27 octobre.
Au cours d'une conférence de presse au ministère de l'Intérieur, le directeur général de la police nationale (DGPN) Michel Gaudin a précisé que la région parisienne avec 426 véhicules incendiés, dont 18 à Paris (741 la nuit précédente, dont 36 à Paris) a été moins touchée que la province où 982 véhicules ont été brûlés (554 la nuit précédente).


"La vague et l'onde de choc" de la région parisienne a gagné la province, a commenté Michel Gaudin qui s'exprimait en présence du directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) le général Guy Parayre et du directeur de la défense et de la sécurité civile au ministère de l'Intérieur Christian de Lavernée.
Deux cent soixante-quatorze communes ont été touchées (contre 211 la veille), a ajouté Michel Gaudin qui a annoncé que 36 policiers avaient été blessés (contre 21)
Les villes les plus touchées en province, a souligné le DGPN, sont Marseille, Saint-Etienne, Toulouse et Lille.
Michel Gaudin a affirmé que les émeutiers ont fait preuve de "volonté anti-institutionnelle", précisant que trois écoles, deux mairies annexes et trois postes de police (Perpignan, Clermont-Ferrand et Nîmes) ont été détruits ou fortement endommagés par le feu.

Policiers blessés

Lors de cette 11e nuit de violences trente-quatre policiers ont été blessés dont deux ont été la cible de tirs de grenaille à la cité de la Grande Borne à Grigny (Essonne).
Pour la nuit précédente à 04H30 on enregistrait 918 véhicules incendiés et 193 interpellations le bilan final, le plus élevé depuis le début des violences, se chiffrant à 1.295 véhicules incendiés et 312 interpellations.
L'Ile-de-France était pour la onzième nuit consécutive le théâtre de violences urbaines dimanche, une trentaine de policiers ayant notamment été blessés par des tirs de pistolets à grenailles lors d'affrontements à Grigny (Essonne).
Parmi eux deux CRS ont été atteints lors d'échauffourées à la Grande-Borne, où 150 jeunes voulaient en découdre. Ils ont dû être transporté au service médico-judiciaire de l'hôpital d'Evry.
Dans le même département, une école a été incendiée à Savigny-sur-Orge, et une crèche à Fleury-Mérogis. Cinquante-cinq voitures ont été incendiés et vingt personnes interpellées selon la préfecture.
En Seine-Saint-Denis, foyer initial des violences, la préfecture comptait vers 01H00 une soixantaine de véhicules incendiés et une trentaine d'interpellations, notamment pour détention d'engins incendiaires.

Deux ambulances

Dans les Hauts-de-Seine, des affrontements directs avec les forces de police ont eu lieu, notamment à Villeneuve-la-Garenne et à Gennevilliers, où des fauteurs de trouble ont caillassé et lancé des cocktails molotov sur les pompiers et les policiers.
A Levallois-Perret, la police a mis en fuite des émeutiers qui voulaient attaquer au cocktail molotov le centre commercial Eiffel.
Vingt-cinq véhicules au moins ont été incendiés dans le Val-de-Marne. Des départs de feu ont touché une crèche de Saint-Maurice, une bibliothèque de Sucy-en-Brie dont le mobilier a pris feu, un local commercial d'Orly, une école de l'Haÿ-les-Roses et un gymnase de Champigny-sur-Marne.
Des bâtiments publics ont également été incendiés dans les Yvelines, notamment un centre de loisirs à Maurepas, et la trésorerie principale de Trappes. Deux ambulances des pompiers, destinées à être offertes à des pays africains, ont pris feu à la caserne des pompiers de Chanteloup-les-Vignes.

Beaucoup d'agitation

Dans le Val-d'Oise, 30 véhicules et 13 conteneurs à poubelles ont été incendiés. "Des affrontements assez durs", mais dispersés "vite et dans le calme", ont opposé dans la soirée les forces de l'ordre à "150 à 200 jeunes" sur la Dalle d'Argenteuil. 23 personnes ont été interpellées dans le département, selon la préfecture.
En Seine-et-Marne, une source policière a relevé "beaucoup d'agitation" dans de nombreuses villes du département. A Melun, un parking souterrain a pris feu dans l'après-midi. Une demi-douzaine de voitures ont brûlé. A Avon, une concession automobile était en flamme vers 22h30.
Posté le lundi 07 novembre 2005 à 17:51
Nicolas Sarkozy fragilisé par les émeutes en banlieue
Nicolas Sarkozy fragilisé par les émeutes en banlieue
Nicolas Sarkozy fragilisé par les émeutes en banlieue


La poursuite des émeutes dans des banlieues autour de Paris isole au sein du gouvernement et fragilise le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui a fondé sa stature de présidentiable sur la lutte contre l'insécurité et a promis de débarrasser la France des «voyous ».

Depuis sa première arrivée au ministère de l'Intérieur en 2002, Nicolas Sarkozy a bâti son image sur le «parler vrai » aux Français, balayant d'un revers de la main les critiques l'accusant de populisme ou de chasser sur les terres de l'extrême droite.

Le président du parti majoritaire UMP, fort de sa popularité dans son camp, s'est présenté comme un homme de terrain face au Premier ministre Dominique de Villepin, un ancien diplomate et fidèle lieutenant du président Jacques Chirac, qui n'a jamais été élu.

Une rivalité de plus en plus exacerbée oppose le Premier ministre à son ministre de l'Intérieur dans la perspective de l'élection présidentielle de 2007.

Pourtant, les émeutes qui secouent les banlieues défavorisées de Paris depuis la mort de deux jeunes, électrocutés dans un transformateur, il y a une semaine, pourraient avoir sonné le glas de la méthode «Sarko » qui a récemment subi des revers.

Le ministre de l'Intérieur a dû faire face à une pluie de critiques de l'opposition qui lui a reproché d'avoir jeté de l'huile sur le feu avec ses formules tonitruantes sur la «racaille » dans les banlieues, ou sa volonté de «nettoyer au kärcher » les cités.

Le ministre a été aussi critiqué pour sa politique de communication, qualifiée de «cirque médiatique » ou encore de «SarkoShow », notamment lors de ses visites dans les zones pauvres où il avait déjà été accueilli, juste avant l'embrasemement dans les banlieues, par des jets de pierres.

Mercredi soir, Nicolas Sarkozy s'est rendu, en l'absence de toute caméra, dans le département du nord de Paris où les violences ont commencé.

Au sein même de son gouvernement, le jusqu'alors très discret ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag, a fustigé la «sémantique guerrière » de M. Sarkozy, soulignant qu'il se bornait, lui, «à un travail de fond ».

Geste symbolique, les familles de deux jeunes qui ont trouvé la mort dans des circonstances encore floues avaient dans un premier temps, lundi, refusé de rencontrer M. Sarkozy. Celui-ci les a finalement reçues jeudi. Jouant sur les rivalités au sein du gouvernement, elles en avaient appelé au Premier ministre.

Dans les banlieues, des jeunes ont, eux, affirmé qu'ils n'arrêteraient de s'attaquer à la police que quand M. Sarkozy démissionnerait.

La presse européenne se montrait critique envers M. Sarkozy, le premier quotidien espagnol, El Pais (centre-gauche), soulignant qu'il était le principal perdant de la crise.

«Les jours passent et la situation empire », constatait, de son côté, le quotidien français Le Figaro (droite) qui relevait que, dans le camp de Dominique de Villepin, «on constate, faussement navré, que +la méthode Sarkozy+ a ses limites ».

M. de Villepin a profité de la situation pour prendre en main la gestion de la crise des banlieues.

Il a lui-même répondu mercredi, sans donner la parole à son ministre, aux questions des députés sur les émeutes après avoir «mobilisé » son gouvernement, soutenu par le président Jacques Chirac, qui voue à M. Nicolas Sarkozy une solide inimitié.

Ces déboires interviennent au moment où les positions de Nicolas Sarkozy qui en arrivent parfois à dérouter ses proches. Juste avant les émeutes, le ministre de l'Intérieur venait d'essuyer une volée de bois vert, y compris de la part de certains proches sur sa proposition d'accorder, à certaines conditions, le droit de vote aux immigrés aux élections locales.
Posté le lundi 07 novembre 2005 à 21:59
Modifié le lundi 07 novembre 2005 à 23:19
L'ancien ministre de la Ville Bernard Tapie
L'ancien ministre de la Ville Bernard Tapie
Violences urbaines: "il faut rétablir l'ordre républicain" pour Bernard Tapie


PARIS -- L'ancien ministre de la Ville Bernard Tapie estime lundi que "le problème urgent" est de "rétablir l'ordre républicain" dans les banlieues touchées par les violences et fustige le PS dont "les discours sont inaudibles".
Dans un entretien au "Parisien/Aujourd'hui en France", Bernard Tapie juge que les émeutes qui touchent toute la France depuis plus de dix jours sont "tristes, regrettables et prévisibles". Mais "on est au point culminant d'une crise complexe".
"Le système est dans l'impasse. Ca fait 40 ans que l'on confond intégration et assimilation", déplore-t-il. "Aujourd'hui ceux qui vivent dans les cités sont aussi pauvres que certains Français... avec, en plus, la gueule qui ne convient pas!".
Interrogé sur les propos de Nicolas Sarkozy, l'ancien ministre de la Ville de François Mitterrand considère qu"'il est libre de choisir sa méthode" avec pour "mission de garantir la paix civile partout et y compris dans les banlieues".
"Chacun utilise les mots qu'il veut. Un homme politique, il mesure tout", avance-t-il. "Quand le ministre de l'Intérieur parle, il sait très bien l'effet qui va se produire. Il le fait en connaissance de cause".
Quant au parti socialiste, son positionnement "pour le moment, "n'existe pas", déplore Bernard Tapie. "Les discours des dirigeants du PS sont tellement inaudibles que l'on n'entend plus rien".
L'ancien ministre de la Ville constate que "cette crise est née d'une civilisation qui a choisi l'égalité. Pour que l'égalité soit respectée, il faut un Etat fort, puissant et riche qui garantit l'égalité des chances pour tous".
"Pour rattraper le retard, on doit accepter l'idée, insupportable pour le moment, qu'il faut faire des efforts pendant quelques années", souligne Bernard Tapie. "Sinon le retard ne sera jamais comblé".
Posté le lundi 07 novembre 2005 à 22:34
La vague de violences urbaines
La vague de violences urbaines
La vague de violences urbaines qui déferle sur la France depuis quelques jours mérite qu'on leur apporte certains éclaircissements, ne serait ce que pour infirmer certaines interprétations volontairement simplistes et restrictives présentées par les partisans de la politique du tout répressif.


Il est clair que la cause des violences urbaines n'est pas unique. C'est un phénomène complexe, dont les causes sont multiples et les responsables très différents les uns des autres. Et ce n'est pas en laissant le seul traitement des violences urbaines à la Direction des Renseignements Généraux, la Direction de la Sécurité Publique et à la Gendarmerie que notre société sera débarrassée de ce fléau.

Il est lamentable que ces irruptions de violence urbaines deviennent des occasions de faire-valoir personnel pour certains politiciens, et en premier lieu du plus cynique d'entre tous, le sire Sarkozy, à l'ambition démesurée et à l'ego boursouflé. Son discours qui attise inutilement les haines comme « passer les cités au karcher », sa politique du « zéro tolérance » et toute sa rhétorique agressive et à l'emporte-pièce ne sert que ses ambitions personnelles et ses buts électoraux. À voir comment ce ministre surfe sur ce phénomène douloureux qui pourrit la vie à des dizaines de milliers de personnes, on tremble à l'idée qu'il pourrait devenir bientôt le chef de l'État !

Il y a bien évidemment des délinquants criminels qui participent aux violences urbaines et qui les déclenchent. Arroser d'essence un handicapé et le faire brûler n'est pas le fait d'un groupe de jeunes frustrés par leur marginalisation sociale. Mais le théâtre des violences urbaines fournit à ces véritables délinquants une scène propice à leurs activités qui relèvent du droit commun.

Les violences urbaines revêtent deux aspects assez différents. Il y a d'une part les actions ponctuelles contre les institutions comme les écoles, la police ou les pompiers, et d'autre part la délinquance quotidienne dans les quartiers sensibles. Les actions ponctuelles, très médiatisées, servent plus de théâtre aux actions de criminels délinquants, alors que la seconde, dans les quartiers, est plus due au fait des difficultés sociales et économiques.

Tout comme en médecine, il faut distinguer la « maladie » du « terrain ». Louis Pasteur a confié sur son lit de mort que « la maladie n'est rien, le terrain est tout ». En matière de violences urbaines, c'est la même chose, et ceux qui s'emparent du phénomène pour justifier le tout répressif ne veulent traiter que la maladie sans se soucier du terrain qui l'alimente et la génère.

Le terrain, en matière de violences urbaines, ce sont les problèmes sociaux, les difficultés économiques, dont la hausse du chômage et l'impossibilité de se loger à un prix acceptable, la transformation de certains quartiers en ghettos, la déstructuration de certaines familles particulièrement vulnérables, la violence banalisée dans certains quartiers sensibles et les injustices dont certains jeunes souffrent, ce qui provoque leur ras-le-bol et les incite à faire des bêtises et à entrer dans un engrenage pernicieux de la violence.

Pour traiter le terrain, les traitements chocs ne marchent pas. Bien au contraire ils aggravent la situation. Il faut faire un travail discret et de longue haleine dans les quartiers difficiles, y envoyer des spécialistes expérimentés qui y mettront en œuvre une politique claire et concertée, décidée au plus haut niveau de l'État qui y mettra les moyens. La police de proximité était une bonne chose. On l'a éliminé. Certes elle ne suffisait pas, mais elle contribuait à connaître le terrain et à limiter les éruptions, en douceur.

Il faut traiter chaque quartier sensible sans laisser à la couleur politique de certains élus locaux influencer le traitement par une politique inutilement répressive. Il faut traiter en profondeur le problème de l'échec scolaire qui concerne surtout les enfants modestes des quartiers défavorisés, en réduisant le nombre d'élèves par classe, en donnant des bourses, en autorisant les enfants pauvres à étudier dans des quartiers plus favorisés du centre-ville et non plus confinés en banlieue pauvre, et en renforçant le nombre des personnels administratifs.

Le contexte politique en France, avec un gouvernement qui participe complaisamment à la casse sociale voulue par le MEDEF et le patronat, qui démantèle certaines fonctions clés du service public et qui laisse se dégrader les banlieues, est inadapté au traitement social et économique de ce problème de révolte.

Réformer l'État et apporter une vraie solution au problème des banlieues, deux chantiers auxquels il faudra bien qu'une société moderne s'attaque un jour, quand les politiciens qui défendent le capital et les privilégiés se seront fait balayer par une vague populaire.

Alors les pauvres ne seront plus perçus comme une menace criminelle, ils auront droit eux aussi à la sécurité comme dans les beaux quartiers, retrouvant une vie digne et paisible. Les mafias des promoteurs immobiliers, cautionnés par l'État, ne pourront plus fourguer des logements de mauvaise qualité, l'idéologie dominante ne sera plus celle qui présente l'équation « pauvre = délinquant criminel avéré ou potentiel ».

Pour y parvenir, il convient de faire enfin fonctionner le moteur de la transformation sociale. Un moteur qui est resté à l'arrêt depuis bien trop longtemps.

Ashoka.
Posté le mardi 08 novembre 2005 à 00:54
cybercop
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